Mes chers compatriotes...

« Considérez toujours les hommes au pouvoir comme des choses dangereuses » Simone Weil.  

Dans cette citation extraite de son contexte, je lis l’avidité malsaine de ceux qui se placent au-dessus des autres. Pour la clarté du jeu, j’ai choisi de situer les joueurs dans un contexte politique. Selon moi, le pouvoir politique est essentiellement celui de la parole, du discours et à travers lui celui des mots. Tour à tour, les joueurs incarnent le rôle de l’homme/la femme au pouvoir dont le but est de renforcer son influence. Et dans ce jeu, le mensonge rapporte plus que la vérité. C’est le danger dont parle Simone Weil. En face, les autres joueurs représentent le peuple, la masse indécise. Le doute est leur force. Décideront-ils de croire aux mots/maux de l’homme ou la femme de pouvoir qui assène sa vérité avec aplomb ? Ou au contraire décèleront-ils le mensonge ? Se montreront-ils sots ou éclairés ? D’autant que parmi eux se dissimule peut-être le candide, le crédule qui gagne en restant dupe.  

« Mes chers compatriotes… » est un jeu social, évolutif, dans lequel les joueurs sont amenés à incarner différents rôles, à discuter, à partager sur une thématique qui n’est pas sans rappeler le contexte actuel : un jeu de société !